La première phase de l’aéroport international de Siem Reap-Angkor (SAI) a été officiellement inaugurée cette semaine, le 16 octobre. Bien que ce changement coïncide avec un intérêt touristique accru pour la région, la région n’a pas encore retrouvé ses chiffres d’avant la pandémie. Successeur de l’aéroport international de Siem Reap (REP), ce nouvel aéroport répond aux préoccupations de capacité et de pollution.
Tourisme à Siem Reap
La région accueille chaque année des millions de touristes, dont beaucoup ont pour mission de visiter Angkor Wat, le temple de la ville et site du patrimoine mondial de l’UNESCO. En 2018, un total de 6,2 millions de touristes internationaux sont entrés au Cambodge, dont 2,6 millions ont visité Angkor Wat. Cette année-là, les ventes de billets ont généré plus de 100 millions de dollars.
Construit au XIIe siècle, Angkor Wat a été déclaré site du patrimoine mondial en 1992. Ce complexe gigantesque a été construit sous le roi khmer Suryavarman II, dédié au dieu hindou Vishnu. D’une superficie de près de 163 acres, le complexe du temple a été déclaré le plus grand monument religieux du monde par le Guinness World Records.
Auparavant, les visiteurs potentiels atterrissaient à l’aéroport international de Siem Reap. L’aéroport, d’une capacité de 5 millions de visiteurs annuels, était soumis à de fortes contraintes en raison de l’augmentation constante du nombre de visiteurs dans la région. Naturellement, son remplacement est conçu pour répondre aux problèmes de capacité – le SAI est conçu pour accueillir jusqu’à 7 millions de passagers par an. D’ici 2050, l’aéroport aura la capacité d’accueillir jusqu’à 20 millions de passagers par an.
Lutter contre la pollution atmosphérique
Le nouvel aéroport est situé plus loin du complexe du temple afin d’atténuer les fumées potentiellement nocives. Des inquiétudes ont été soulevées concernant les fumées provenant du trafic entrant – y compris les avions – et les dommages potentiels qu’elles pourraient infliger au site. Anne Lemaistre, représentante de l’UNESCO au Cambodge, avait déclaré qu’il était « évident » que la pollution et les pluies acides allaient éroder la pierre. D’innombrables écritures et gravures sont disséminées le long des murs des nombreux temples du complexe, risquant potentiellement d’être emportées par l’afflux de touristes dans le parc.
La construction de l’aéroport de Siem Reap-Angkor a été en partie motivée par ces préoccupations, ce qui pourrait laisser penser qu’il suivra la tendance à réduire considérablement les émissions de carbone. Bien que le site officiel de l’aéroport soit rare, il est probable que l’aéroport suivra d’autres transporteurs et aéroports asiatiques en annonçant ses objectifs de développement durable pour la prochaine décennie.
Reprise prévue, lente mais régulière, par rapport aux chiffres d’avant Covid
Naturellement, la pandémie de Covid-19 a entraîné une forte diminution du nombre de touristes dans la région. Cela a représenté un coup dur pour l’économie du pays et pour les visiteurs de l’ancien aéroport de la région. En 2020, 619 000 passagers ont atterri à l’aéroport, une différence marquée par rapport aux 3 millions de l’année précédente. Ce nombre a encore diminué en 2021, où seuls 2 000 passagers ont transité par l’aéroport de Siem-Reap. Étant donné qu’environ 50 % de tous les emplois à Siem Reap sont destinés à l’industrie du tourisme en plein essor, cela représente un coup dur pour l’économie de la région.
Le ministère officiel du Tourisme du Cambodge a rapporté qu’au début des huit derniers mois, il y avait un afflux de touristes au Cambodge. Jusqu’à présent, 3,5 millions de touristes ont visité le royaume, dont plus de 80 % viennent de la région Asie-Pacifique. Le ministre du Tourisme, Thong Khon, prévoit un nombre total de visiteurs de 5 millions d’ici fin 2023. Ces chiffres marquent une augmentation significative de plus de 250 % par rapport à 2022. Bien que le Royaume n’ait pas encore retrouvé ses niveaux d’avant-covid, M. Thong prédit une reprise complète du nombre de visiteurs d’ici fin 2025 ou début 2026.
Bibliographie :
Wikipédia en éducation/Bases géographiques.,Référence litéraire de cet ouvrage.
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